Découverte de l’église Ste-Cécile d'Acquigny
Cette église construite vers 1550, a subi des modifications majeures au XVIIIème siècle sous l’impulsion de Pierre-Robert Le Roux d’Esneval, Président à mortier au parlement de Normandie, plus connu sous le nom de « Président d’Acquigny » Des modifications très importantes (clocher, façade, chapelles axiales et latérales) et toute la décoration intérieure (boiseries, dorures, tableaux) furent réalisées entre 1746, -date à laquelle il devint baron du lieu- et 1788, date de sa mort.
Il fit appel à des artistes connus pour la rénovation:
- Charles Thibault (1732- 1802) architecte du Président qui travailla dans presque toutes les églises de Rouen.
- E.Fouquet. En 1788 il exécuta les deux médaillons qui ornent la façade de l’Eglise et qui représentent Saint Mauxe et Saint Vénérand , ainsi que le motif du linteau, La mort de Sainte Cécile. On lui attribue les deux statues de Sainte Cécile et Sainte Catherine d’Alexandrie qui cantonnent le maître-autel ainsi que la gloire le surmontant.
- Nicolas-Louis Lamine. Il fut l’auteur de la décoration de la chapelle du Rosaire et de la tribune vitrée de la chapelle du Saint-Esprit « bijou du XVIIIè siècle qui fait l’admiration de tous les connaisseurs.
- Jean-Baptiste Huet l’Ancien. Il fut un peintre animalier fameux et il semble que le Rosaire d’Acquigny, peint en 1782, soit l’un de ses seuls sujets religieux.
Il en résulte une unité stylistique de cet édifice. Pôle éminent du renouvellement de l’art normand à cette époque, elle est caractérisée par une décoration baroque. Elle comprend notamment une chapelle mortuaire dans la plénitude de l’expression de l’art camaïeu grisaille.
La chapelle du St Esprit édifiée derrière le maître-autel est le joyau majeur admirable de cette église. On aperçoit à droite sur la photo la tribune seigneuriale, œuvre du sculpteur Lamine. A gauche , on distingue un tableau d’une exceptionnelle qualité qui représente une Pentecôte. Il reproduit très exactement une œuvre attribuée au célèbre peintre Charles Le Brun. En haut, on admirera le plafond peint et décoré en forme de gloire divine avec des rayons de lumière, des langues de feu et de nombreuses têtes d’ange qui symbolisent la Cité Céleste .
L'église d'Acquigny possède une chapelle funéraire, de la famille Le Roux, dédiée à Saint Robert de Molesmes, -fondateur de Citeaux, berceau de l’ordre Cistercien-, dédicacée en 1779. Le plafond et les murs sont ornés de magnifiques peintures en grisaille d’une incroyable finesse qui représentent des scènes tirées de l’apocalypse. Cette chapelle dont le plafond est pratiquement intact se pose en exception artistique car on ne connaît pas d`équivalent.
On aperçoit 4 scènes principales:
- le jugement dernier,
- la Communion des Saints,
- les enfers,
- la résurrection
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La châsse reliquaire conserve les crânes de saints martyrs, St MAUXE, St VENERAND. Par mesure de protection cette châsse somptueuse, n’est pour le moment pas conservé à l’église. Elle sera placée en exposition dans la chapelle mortuaire dès que celle-ci sera rénovée. En forme de chapelle de 59 cm de haut, 69 cm de long et 33 cm de large, cette pièce en bois polychrome est une pièce rare. Son origine remonte vraisemblablement au XVè siècle.
Elle restitue leur histoire en six tableaux : - Le supplice de la pendaison par les pieds en Italie
- La précipitation dans un brasier
- La venue en France
- L’adoration refusée d’une idole
- L’évasion d’Italie
- La décollation à Acquigny
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